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Qui sommes nous ?
dimanche 1er janvier 2017, par
Bien que nous n’ayons pas connu notre oncle paternel, Albert Huybrechts, il a été (et il le reste) très présent dans notre univers familial.
Nos parents nous ont éduquées dans son souvenir pour ne pas dire dans son culte.
L’une des dernières volontés de notre père fut que nous puissions faire en sorte que la musique de son frère continue à être jouée.
Aujourd’hui, c’est bien davantage par goût que par devoir que nous répondons à ce souhait.
Mélomanes sans être musiciennes, nous continuons à accompagner cette œuvre avec enthousiasme.
Dans cet esprit, j’ai voulu rédiger un article que vous permettra de mieux nous connaître.
La lignée issue de nos grands-parents, Jacques Huybrechts et Bertha Paquet, est aujourd’hui éteinte : ni Albert l’aîné, ni sa sœur Marcelle n’eurent d’enfant.
A son grand regret, Jacques, le plus jeune, n’eut pas le fils tant désiré « pour que la lignée Albert Huybrechts perdure » disait-il.
Il eut cependant quatre filles qu’il chérissait et pour lesquelles il souhaitait le meilleur.
Elles portent chacune Alberte comme deuxième prénom.
Notre père nous parla peu de nos origines familiales. Curieuse de les retrouver, je poursuis actuellement avec mon époux Louis Possoz de fructueuses et intéressantes recherches généalogiques.
Nous avons toujours habité à Woluwé : d’abord Woluwé-Saint-Pierre, ensuite Woluwé-Saint-Lambert. Le piano buffet d’Albert nous accompagna dans nos déménagements successifs.
Notre mère, Germaine Wens, ancienne élève de Gaston Brenta, lisait les notes et jouait au piano.
Petites filles, elle nous faisait asseoir à ses côtés et nous accompagnait au piano tandis que nous chantions les traditionnelles chansons enfantines : J’ai du bon tabac dans ma tabatière, Meunier tu dors , J’ai des poules à vendre.
Notre père aurait tant voulu qu’au moins une de ses filles apprenne la musique et joue d’un instrument…
Encore enfants, Jacqueline et Micheline, les aînées, reçurent des leçons de solfège et de piano à domicile. Mais les leçons de la méthode Czerny les ennuyaient et elles tentaient d’y échapper… Quel soulagement ce fut quand nos parents prirent la décision d’arrêter les frais !
A leur tour, Martine et Christine, les deux plus jeunes, ne manifestèrent aucun goût particulier pour la musique.
Ainsi donc aucune des quatre nièces Huybrechts n’a persévéré dans cette voie.
Pourtant, nous étions baignées dans une vie familiale où la musique prenait une grande place : il arrivait fréquemment que notre père organise un concert à la maison en nous faisant écouter des disques.
Fidèle habitué de la médiathèque de la galerie Ravenstein à Bruxelles, il y faisait chaque semaine une sélection. Ses choix s’orientaient principalement vers la musique moderne : Debussy, Satie, Ravel, Bartok, Fauré, Prokofiev, Poulenc. Stravinsky et Schubert avaient aussi une place de choix.
Que ce soit avec Dvorjak et sa Symphonie du Nouveau Monde ou Moussorgski et la Nuit sur le Mont chauve, il aimait s’improviser chef d’orchestre : médusées, nous le regardions faire ébahies par son enthousiasme.
Plus tard, notre père acquit un enregistreur à bandes, cet appareil — assez monumental à l’époque — prit une place importante dans notre quotidien tant il était utilisé pour écouter et réécouter telle ou telle œuvre.
À table, la conversation allait souvent sur des sujets littéraires ou musicaux.
Un jeu consistait à qui pourrait identifier (à l’écoute) le plus rapidement l’auteur de tel morceau de musique : notre père étant assurément imbattable !
On nous emmenait aussi au concert : Carmen à la Monnaie, Carmina Burana au Conservatoire royal de Bruxelles.
Gamines, le mercredi après-midi, nous allions dans la salle Henri Le Bœuf du Palais des Beaux Arts de Bruxelles où nous avions un abonnement aux Jeunesses musicales.
Plus tard, je repris quelques leçons de piano à l’ école. Je ne sus jamais qu’interpréter Pour Elise assez maladroitement d’ailleurs !
C’est finalement à l’adolescence, dans les mouvements de jeunesse, avec la guitare, que j’ai abordé d’un peu plus près la pratique musicale : avec mes sœurs, nous chantions beaucoup à plusieurs voix ou en canon.
A l’âge adulte, Jacqueline continua à chanter en s’intégrant comme mezzo soprano dans deux chorales bruxelloises.
Ce qui nous reste aujourd’hui du bagage musical reçu en famille
- Une conscience très forte de l’importance du patrimoine musical dont notre père était le dépositaire.
- Un vif intérêt et une admiration marquée pour ceux qui pratiquent la musique et qui en font leur métier.
- Un goût pour l’ambiance particulière des salles de concert.
- Un attrait pour la magie qui émane de l’interprétation d’un quatuor ou d’un grand orchestre.
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